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« Vous ne pouvez pas résoudre un problème avec la même pensée qui a créé le problème »
Cet ouvrage est une synthèse de plusieurs réflexions faites par l’auteur tout au long de sa carrière sous forme d’articles, de cours, de conférences, lors de missions de consultance, etc. L’ouvrage est organisé est organisé autour de six thèmes qui constituent les différentes parties du livre :
- Les diagnostics ne sont pas toujours favorables à l’Afrique.
- Pourtant les cas d’excellence existent.
- Les questions préjudicielles.
- Un impératif : gérer pour des impacts.
- De multiples expériences montrent la voie.
- Demain, quelle gouvernance africaine ?
Abdou Karim GUEYE détaille ces idées, paradigmes et principes en les enrichissant d’outils et de référentiels auxquels ses positions successives d’ancien directeur générale de l’Ecole Nationale d’Administration et d’Inspecteur général d’Etat lui ont permis d’accéder et de tester comme conseiller, consultant, vérificateur, conférencier, etc. Aussi, son livre est-il un référentiel de stratégies, d’outils et de procédés, d’où probablement le sous-titre « des paradigmes à la transformation »
Une première partie intitulée « Pérégrinations à travers les bois de la gouvernance » interroge les diagnostics faites sur l’Afrique par une armée d’experts, ce que l’auteur appelle la « perestroïka des réformes » en décrivant une variété d’expériences de modernisation de l’Etat et du service public qu’il qualifie d’expérience toujours recommencées. Le lecteur y trouvera toute une histoire de ces réformes, des catalogues de mesures un peu trop générales, à son avis, que des vagues de réinvention ont rangées aux oubliettes. L’auteur invite alors le lecteur à une introspection : « y a t-il eu la prétention de réformes pour rien ? » Et alors, le pourquoi, les causes et les conséquences méritent d’être étudiés comme il le fait dans ce livre.
Si les diagnostics n’ont pas toujours été favorables à l’Afrique, dans une deuxième grande partie de cet ouvrage, l’auteur exploite des cas d’excellence : « pourtant des cas d’excellence existent », écrit-il. Cette partie de l’ouvrage rappelle que tout est dans la passion et les rêves, lesquels apparemment se meurent dans le continent. Abdou Karim déplore un certain désintérêt pour les pères fondateurs de pensées et d’idées puissantes, certes à réinventer au besoin, pour une synergie fondatrice. Cette condamnation est aussi un rappel : il faut de la confiance en soi. En outre, il y a aussi cette problématique de la légitimité des leaders et les interrogations qu’appellent leurs profils : qui doit gouverner pour une cité juste, une harmonie de la République? Qui en a la sagesse, le talent, les connaissances ? L’auteur apporte sa contribution. Pour approfondir sa vision, GUEYE Karim interroge une question fondamentale à ses yeux, une bonne gouvernance entrepreneuriale, éthique et performante sous la garde d’un bon leadership dévoué aux impacts. Plus que des résultats, il faut des impacts, telle est la thèse de l’auteur reprise et détaillée dans d’autres parties de l’ouvrage.
L’ouvrage est une promenade à travers de multiples paradigmes et concepts et interroge les frontières encore ténues entre le management public et la nouvelle gouvernance, thèmes auxquelles l’auteur donne un sens, sa vison. Il défend la synergie de deux mamelles d’une même réalité.
Par rapport aux africains, c’est une invitation à la passion de l’excellence, des transformations comme ce credo rappelé dans l’ouvrage « Vous pouvez y arriver si vous croyez que vous pouvez y arriver et que vous avez la passion de vos rêves et projets » En ce sens, cet ouvrage prend les allures d’un coaching. Mais il faut un environnement propice propulsé par des gens libérés des contraintes du subconscient, capables d’assumer les défis d’une réflexion endogène, mais ouverte.
Un des défis évoqués par l’ouvrage est l’enjeu de la démocratie, approfondi plus loin. Abdou Karim doute de l’efficacité des paradigmes dictatoriaux en invoquant des changements profonds que sont les exigences de flexibilité dans les modèles originels de management et de gouvernance. Il doute aussi de l’efficacité de la bureaucratie et pense qu’elle n’a pas d’avenir face aux exigences de résultats, de rapidité, de vitesse, de performance, de transformations rapides. L’ouvre procède à des comparaisons variées et inventorie plusieurs solutions expérimentées par des leaders transformationnels (gestion par la performance et des résultats, récompenses des employés, « mystery shopping » dans le secteur public, etc.) Cette partie de l’ouvrage est un condensé de multiples leçons enseignés par les grands coaches de classe internationale, mais aussi légués des leaders à succès : « on a tous besoin d’un coach, d’un mentor, de référence, de la patience et de la volonté d’apprendre, de commencer par le bas ». Sur cette thématique, l’auteur doute quelque peu face aux alternances politiques perturbatrices, aptes à promouvoir des « illégitimes », face à une génération pressée, plus ambitieuse qui veut sauter les étapes et appelle au maintien de la méritocratie.
Au total, les fondements de la pensée de l’auteur reposent sur la nécessité de passions et pensées fécondes, la fin des paradigmes dictatoriaux, le renouveau par des pensées endogènes, mais ouvertes, la relecture des anciens paradigmes de la transformation, la capacité à adapter, non adopter, etc.
Dans la troisième partie, l’ouvrage évoque de nombreux freins à l’émancipation qu’il qualifie de questions préjudicielles pour sortir des stratégies de suivistes, des attentistes, pour conduire des réformes légitimes et impulser le changement. Mais, rappelle-t-il, certaines mutations ont besoin d’une masse critique, d’un leadership capable, d’adhésion à une ambition commune, d’un pari solide pour l’action, de culture républicaine… Elles ont aussi besoin de pensées stratégiques pour l’action et de méthodes d’analyse stratégique que l’ouvrage explore.
Au cours de l’ouvrage, l’auteur s’inspire de cas à succès comme Singapour, Taiwan, Rwanda, Dubaï et Malaisie. Dans la quatrième partie du livre, « Gérer pour des impacts », l’auteur, Abdou Karim GUEYE, discute de l’impératif d’une pensée stratégique ainsi que de procédés classiques comme la planification stratégique, la gestion gouvernementale axée sur les performances et les résultats, mais aussi de vieilles réformes comme les « Next steps Initiatives», les centres de responsabilités, en France, etc. L’ouvrage propose une variété de questions à poser ou à se poser au cœur de la transformation par la pensée et la planification stratégiques, une nouvelle manière de voir qui correspondrait à la gouvernance anticipatrice. L’auteur est convaincu qu’un pays, voire une nation, en tout cas comme ceux d’Afrique, ont besoin de capacités propres, ouvertes, à identifier et à modéliser sur des points clés et des enjeux majeurs (position/vortex stratégique, méritocratie et talents, cercles rapprochés des leaders, la destination recherchée/pensée, l’optimisation et les synergies à privilégier, les crises à ériger en opportunités, etc.). Pour nous africains, écrira-t-il, « plus que des outputs, nous avons besoin d’impacts. »
Dans la cinquième partie, l’auteur illustre la crédibilité, voire la faisabilité, de ses propositions par de nombreux cas vécus ou étudiés comme haut fonctionnaire, expert international, etc., sous le titre « De nombreuses expériences montrent la voie ». Le livre privilégie une stratégie autour des axes suivants :
- un gouvernement qui travaille mieux et coûte moins cher, au service des gens, orienté vers les clients, qui atteint des résultats et produit des impacts ;
- une gouvernance capable de transformer et de gérer par les résultats et la performance par des outils et référentiels que l’auteur décrit ;
- une stratégie gouvernementale capable d’étendre les réformes au-delà de quelques ilots, institutions ou espaces privilégiés ;
- une stratégie par l’action transformationnelle qui repose sur des coalitions gagnantes, voire gagnant-gagnant, engagées, capables de matérialiser le changement par une démarche, des référentiels et des outils pertinents, etc.
Mais, selon l’auteur, le pari n’est pas gagné d’avance et les causes des échecs sont multiples (approche non systémique, absence d’expérimentations, mauvaise sous-traitance, faible implication, etc.)
Enfin, dans la sixième partie de l’ouvrage, l’auteur engage une réflexion sur le thème « Demain, quelle gouvernance africaine. » GUEYE assume sa vision d’une gouvernance qui revêt les caractéristiques suivantes :
- Elle est entrepreneuriale et partenariale,
- Elle requiert une évolution ajustée aux normes et aux bonnes pratiques internationales de la gouvernance de contrôle ;
- Elle invite à des coalitions durables et sincères,
- Elle requiert des capacités endogènes de gestion des rythmes et des urgences pour le changement ;
- Elle assume un impératif, planifier de façon stratégique, agir pour des résultats, rendre compte des résultats atteints, évaluer au sens large ;
- Elle distingue management et leadership, en dépit des synergies potentielles ;
- Elle repose sur le courage d’une vision endogène ;
- C’est une gouvernance démocratique et entrepreneuriale.
Mais, selon l’auteur, de telles mutations demandent du courage, le courage d’explorer une nouvelle ère d’émancipation et vingt-quatre compétences recensées par l’auteur que le lecteur pourra explorer. A ce niveau, sur près de 90 pages, l’auteur développe plusieurs préconisations qui concernent le management des organisations et des hommes, la gouvernance, le développement personnel et organisationnel, la capacité et le courage de la déconstruction par les africains eux-mêmes et pour eux-mêmes, les valeurs de transparence, d’intégrité et d’éthique, les réformes, etc.
Il est conscient que ces préconisations ne sont pas faciles à concrétiser dans certains contextes, mais le parti suppose de l’optimisme ce qu’il développe dans le titre intitulé « Demain, l’espoir » Cette partie de l’ouvrage est une invitation à sortir des éternels recommencements, d’être capable d’humilité pour apprendre et d’anticiper des visions pertinentes. L’auteur propose aux lecteurs huit questions fondamentales à poser ou à se poser, importantes pour la gouvernance, le management des hommes et des organisations, les performances, la création de valeurs ajoutées, etc.
La conclusion du livre invite à honorer certaines réformes, notamment la nécessité, voire l’utilité de la recherche et la narration des expériences vécues par les africains, de fortes pensées stratégiques, de profondes réformes opérationnalisables grâce à la disponibilité d’outils et de référentiels pour aller au-delà des paradigmes et des référentiels, de profils de leaders, à la révision de schémas culturels et organisationnels, la révision de ce qu’est le pouvoir et les relations de pouvoirs, etc. L’auteur ne manque pas d’illustrer de tels défis par des cas pratiques comme celui sur le centre supérieur de formation, la République de Mateye, etc. L’ouvrage est riche non seulement en cas pratiques, mais aussi en modèles de management stratégique, en outils et référentiels de mise en œuvre lesquels souvent constituent le grand chainon manquant des réformes.
On remarquera une postface du livre écrite par Abdou Karim GUEYE, lui-même. Le lecteur pourra y découvrira ses relations avec l’écriture, la lecture et les livres depuis la plus tendre enfance et cet amour de créer, de façonner, d’anticipera, d’imaginer, du pari sur l’action, le changement et l’avenir
Pour conclure, écrira-t-il : « Sommes-nous prêts à explorer de nouvelles perspectives, intentionnellement ? Ne nous faut-il pas plus de conviction et de passion ? Avons-nous le courage de bruler les ponts derrière nous ? » Et de poursuivre : « …. pour lever le pari de la modernité, il faut des gens modernes, une nation qui croit à l’efficience, qui a foi en la science… La modernisation suppose la modernité. Nous pouvons. La balle est dans notre camp ! »
Résumé par l’auteur Abdou Karim GUEYE, Coach, Conférencier, Formateur Consultant. Spécialiste en Gouvernance et Transformations. Liens d’accès :
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